Le blog de mantoniodou

Pour ne pas découvrir l'Amazonie à travers une agence de tourisme, on avait contacté qques temps auparavant une communauté de culture biologique via le site WWOOF ( volontariat dans des fermes bio du monde entier). Après donc quelques jours de visite à Iquitos, on a pris le bus, on s'est arrêté au milieu de nulle part avant de marcher 1h dans la jungle pour atteindre cette communauté un peu particulière.

Là, on a découvert une dizaine de personnes, entre wwoofers et résidents, vivant de manière simple et naturelle, prônant un retour à la nature et à une existence en harmonie avec elle et avec soi-même.

Le bain se prend donc dans la rivière :

L'eau de cette même rivière est filtrée de manière ingénieuse et naturelle et se boit telle quelle :

Les maisons, sans murs, sont construites en bois et  les toits sont en feuilles d'arbre habilement tressées entre elles :

Les repas y sont évidemment végétariens, voire végétaLiens et tout est cuit au feu de bois :

Pendant cette dizaine de jours passés là-bas, on a eu l'occasion de moudre de la canne à sucre puis de la cuire jusqu'à en faire du miel. Evidemment, qui dit pas d'électricité, dit moulin manuel ! 2 personnes font tourner l'engrenage tandis que 2 autres, au centre passent les cannes à sucre dont le suc est ainsi pressé et récolté dans la bassine rouge que vous voyez ci-dessous. Mais pourquoi diable n'ont-ils pas de mules ??? Pas besoin, y a des wwoofers !

 Ci-dessous, à ma droite, le tas de canne à sucre à écouler ! Mais faut pas croire, les filles aussi ont poussé le tronc !!

Dans le barril, le miel, fruit de note labeur :

On a également planté des arbres, fait des chemins pour les passages particulièrement boueux, etc. Bref, on s'est occupés.

Une journée entière a été réservée à une cérémonie pour le solstice d'hiver. Cette cérémonie se justifie par l'appartenance de cette communauté à un groupe plus grand, que je ne nommerai pas, présents dans divers endroits du monde et croyant en une certaine prophétie. Par cette cérémonie, ils voulaient remercier la terre, la Pachamama, le soleil et l'eau en faisant un feu sacré dans lequel étaient jetées des offrandes ( fleurs, graines, fruits, etc). Au même moment, les autres communautés de par le monde en faisaient de même.

De manière générale, ce fut une belle cérémonie, d'autant plus que des singes sont venus nous rendre visite, évènement rare d'après les résidents :

Même si cette journée nous a plu, cette cérémonie nous a laissés plutôt sceptiques et surtout perplexes : d'où provient, chez l'être humain, ce besoin systématique de mysticisme ??? 

En tout cas, ce furent 10 jours très intéressants, du point de vue pratique ( comment vivre avec la nature et dans la nature) mais aussi sociaux ( ou de la difficulté de vivre ensemble dans un système auto-géré ... non organisé !). La principale difficulté de cette communauté réside peut-être dans l'accueil de wwoofers, qui implique de s'en occuper et de leur donner de quoi s'occuper alors que les résidents ont déjà bcp à faire et le font selon leurs envies et besoins et non selon un plan arrêté.

Après une grosse semaine là-bas, on retourne à Iquitos où on est logés chez un couchsurfer et toute sa famille ( 9 personnes en tout dans la maison !), tous Témoins de Jéovah. Ce qui nous a laissés sceptiques et perplexes : d'où provient, chez l'être humain, etc... !!!

En tout cas, malgré, j'ai envie de dire, ce détail, c'était des gens très gentils et très ouverts. Ils nous ont préparé une spécialité de là-bas, les Juanes, mixture à base de riz, poulet, olives, oeuf cuite dans des grandes feuilles (style bananier) qui une fois relevées et attachées forment une boule étanche contenant la mixture en question. Me suis-je bien fait comprendre ????

On a aussi eu l'occasion de revoir nos potes wwoofers de la communauté, de gauche à droite : anglais, écossaise, allemand et français. ¡ Hola, amigos !

Et enfin, retour en bateau ( 3 jours) et encore une fois : couchers de soleil, tarot avec 3 français rencontrés sur le bateau, et farniente dans le hamac.

Court aperçu d'un concept cher au Pérou : la vente ambulante ! Ici, assaut des vendeurs sur le bateau à peine accosté.

Ile en effet, car pour l'atteindre, on a le choix entre avion ou bateau. On a évidemment choisi le moyen le plus économique, et donc le plus long : le bateau. Quand on a le temps, pas besoin d'argent ! Départ d'une petite ville, Yurimaguas, où se fait déjà sentir l'air moite de la forêt amazonienne.

Pour faire encore plus économique, sur ces bateaux, il faut dormir en hamac. On installe donc les nôtres une paire d'heures avant le départ prévu ( un mardi à 12h, précision importante pour la suite) et on attend, tout en discutant avec les gens qui arrivent progressivement, majoritairement des péruviens. Vers 14h, on est toujours pas partis mais on s'inquiète pas, c'est le Pérou. Jusqu'à ce qu'on aperçoive un employé du bateau écrire sur un tableau : Salida, miercoles, 12.00. Soit : " Départ mercredi, 12h". Mais, mercredi, c'est demain !!!!

Tout le monde s'interroge et tente d'interroger l'informateur à la craie qui, avec un petit sourire, se contente de répéter : "Miercoles, miercoles ", de manière, il faut l'avouer, assez énervante !!!!! Bon, après vérification auprès d'un autre employé un peu plus bavard, il s'avère qu'on ne partira que demain à 12h. Au moins, l'heure est la bonne !!!!

Nous, on le prend plutôt bien car pour une fois qu'on n'est pas les seuls à être victimes de ce genre d'entourloupe, on trouve ça assez rigolo finalement !!

Du coup, pendant 24 h, nous voilà sur un bateau qui ne navigue pas !!

 Enfin, plus ou moins à l'heure dite, et après avoir rentré un troupeau de vaches sur le bateau, on démarre enfin !

 Non, elles sont pas serrées !

Alors, à quoi occupe-t-on son temps sur un bateau pendant 3 jours ? D'abord, on regarde le paysage. Waouh, on est en Amazonie !!!

.... les villages où on accoste parfois

... les couchers de soleil

Ensuite, on fait la conversation avec nos compagnons de voyage :

Mais surtout, on apprend le tarot à une polonaise et une française et on fait des parties endiablées toute la journée !!! Salut à vous Nicole, Emma et Fred !

Ca y est, on se décide à se diriger vers l'Amazonie, de manière un peu plus rapide que d'habitude. Si, on sait faire !!! Ca nous prendra quand même 10 jours ...

Parce que, tout d'abord, on voulait aller voir l'océan, grand absent de notre voyage depuis notre séjour chilien. Pour ça, on se rend dans un station balnéaire pour surfers australiens ( on savait pas avant d'y arriver !), bien sympathique, tranquille et reposante.

On passe donc quelques jours aux activités limitées : boire et manger et ceci dans toutes les tenues ! Ci-dessous, un gringo typique dégustant un ceviche typique également ( poisson cru et fruits de mer baignant dans du citron, mmmmh !)

 Glander sur la plage ...

... pendant que d'autres s'énervent !

A côté de ce petit village, Huanchaco, il y a une grande ville, Trujillo, dans laquelle on passe 2 jours pour fêter l'anniversaire d'Antoine et le Corpus Christi. Non, c'est pas vrai, le deuxième, on l'a juste regarder de loin !!! C'est une grande fête religieuse qui a lieu une fois par an à Trujillo, qui rameute un monde fou et qui consiste en une exposition de tapis de fleurs ( aux motifs religieux évidemment), une messe géante sur la place et une procession autour de laquelle s'agglutinent les plus fanatiques :

L'anniversaire d'Antoine était plus intimiste !!!

Après cette parenthèse maritime, on prend un bus ( oui oui un bus, incroyable, non ?) vers l'est. En fait, on prend DES bus ! Une de nos courtes escales sera agrémentée de bains thermaux et de fromage ( aurait-on trouver la ville parfaite ???). Après 48h de bus, donc, on arrive à Chachapoyas, capitale de la région amazonienne, même si cette charmante petite ville en est complètement dépourvue ( d'Amazonie ) !

En tout cas, on tombe bien car en plus de faire la connaissance de 2 espagnoles très sympas, on débarque la veille de la grande fête des village. C'est une fête NON religieuse - et je dois dire que dans ce pays c'est une chose assez rare - qui voit se rassembler et défiler les coutumes, danses et habits traditionnels des villages plus ou moins proches.

Avec bien évidemment, notre cuy international !!!

Salut la compagnie !!!

Quelques jours a Lima et deja on sent qu'on commence a aimer cette ville : les gens sont plus gentils et plus naturels que ceux du sud, la ville nous revele plusieurs facettes interessantes et agreables. On decouvre autre chose que la grosse capitale polluee et bruyante qu on avait juste vu la premiere fois. Une nuit a danser la salsa avec des peruviens, et c est bon : on aime Lima !

On peut pas non plus trop s'y attarder, on a un RDV des plus importants en Equateur a la mi-juillet ( salut les sudistes !) et encore tout le nord du Perou a voir entre temps !

On decide d'y monter par une route dedaignee des circuits touristiques : celle des Andes centrales. On arrive a Tarma apres quelques heures de bus, petite ville perdue dans les montagnes, aux interets et activites restreints mais attirants. On commece par celui de la Vallee des Fleurs, malheureusement pas fleurie en cette periode de l'annee ( petit detail omis par l'office de tourisme !). On trouvera quand meme quelques survivantes :

Mais l'evenement, de taille, auquel on a eu la chance d'assister et dont l'annonce nous a procure une joie immense  est :

La, je devine, par les commentaires laisses precedemment, que la plupart d'entre vous nous jalouse carrement ! ( hein, Vero ?) !! Et oui, on a eu cette chance d'assister au Festival INTERNATIONAL ( j'insiste sur cet aspect !) du Cuy, qui se presentait ainsi :

J'entends vos cris d'envie : " Wahou, une place pleine de stands de cuy ! Genial ". Eh oui, surtout qu'aux fourneaux, il y avait :

Bon, sincerement, on y a pas non plus passe notre journee, juste le temps d'un dejeuner "cochon d'inde". Ce jour-la, c'etait la fete dans le village, on se demande encore si le motif etait religieux ou cochon d'indieux. En tout cas, il y avait des processions dans ce genre :

Pour continuer dans les festivites, on s'est rendus dans un village a cote ou, pendant tout le mois de mai, se deroule une fete, religieuse, en l'honneur de ... je sais pas trop quoi mais ils ont bien du trouver une raison ! Le village est bonde, on se demande si c'est vraiment comme ca tous les jours du mois, la biere coule a flots, on voit defiler une quantite impressionnante de processions, les gens mangent, dansent, il y a une bonne ambiance. Evidemment, on est les seuls gringos, donc l'objet de pas mal de curiosites !

Le lendemain, direction Junin. Pas simple de s'y rendre : d'abord prendre une voiture ( 6 dedans minimum : 3 devants, 3 derriere, parfois 2/3 dans le coffre en plus) jusqu'a un village, apres prendre une autre voiture ( meme concept) jusqu'au carrefour, puis faire du stop ou prendre le bus jusque Junin. On opte pour la premiere solution et on est pris immediatement, ce qui fera dire a la dame avec nous dans la voiture : " Le Seigneur existe ". C'est marrant, on avait pas conclu exactement pareil !!!

Arrives a Junin ( 4000 m d'altitude), la seule chose a faire, c'est d'y aller voir le lac, le "plus haut pour sa taille " ( ?). Ils aiment bien les superlatifs par ici.

Allez, salut la compagnie !!!

Comme on se souvenait plus bien de comment c'était, on est retournés au Machu Picchu !! Mais cette fois-ci, on connaissait, alors plus question de faire les mêmes erreurs que la première fois ( comme cette caverne qui nous a fait perdre un temps fou ou le chemin sans fin sur la montagne "Machu Picchu" ).

Ce jour-là, pas de brume le matin. Dès les premières heures du jour, le Machu Picchu se dévoile à nous, seulement traversé par les nuages de passage. Le ciel sera couvert toute la journée, malheureusement.

Les nuages passent, offrant de beaux spectacles :

En attendant le moment de grimper le Wayna Picchu, on va faire un tour du côté du pont Inca, construction complètement folle au-dessus du vide :

Tel père, tel fils, le retour :

Allez, c'est parti !

Et puis, d'abord nous on adore les marches incas !

Avant la montée ...                                                                                                       et après !!

On est en haut. Faciiiile !!!

Y en a un qui est plus en haut que les autres !

Et un autre qui aimerait bien le rejoindre. Tel père, tel fils ????

Bon, faut redescendre maintenant !

Antoine au milieu de ses copines, le club des petites vieilles à bob :

Et puis le Machu Picchu, sous tous les angles, inlassablement extraordinaire !